LE
PAYS ENCHANTE
Au
delà des monts et du temps,
Il
est un hymne d’amour,
Qui
porté par les ailes du vent
Virevolte
et se pose alentour.
Il
est un coin de cœur
Qui
jamais ne s’efface,
Ce
lien si fragile tel une fleur.
En
nos âmes demeure si vivace.
Alors
donc, t’en souvient-il
De
nos jeunes années,
Effluves
de souvenirs subtils,
Notre
mémoire, point ne sera surannée.
Côtes
tyrrhéniennes, sardes, siciliennes,
Côtes
d’Espagne et de Malte,
Roc
du Piémont, côtes de corse et phocéennes
Ils
arrivaient sur la terre de leur dernière halte.
Hippo-Regius,
Hippone la Royale !
Terre
de nos aïeux, qui traversèrent la mer,
Tu
fus même, pour nous, sol natal.
C’était
le sol chéri de nos pères, de nos mères !
Alors
cité antique,
Tu
fus caressée par l ‘Histoire,
Nous
serais-tu devenue mythique ?
Tu
reviens en nos rêves prémonitoires.
Pour
nous, ce fut le temps de l’insouciance
Où
tu nous souriais, à nous enfants,
Ainsi,
je te dédie ces stances
Pour
te dire merci de ces bonheurs d’Avant.
Ce
fut aussi, ce lointain 4 juin…
Belle
journée sous ton ciel bleu.
Je
m’habillais avec soin,
Maman
y veillait et … Je devais être amoureux …
Ce
lointain 4 juin,
Je
quittais Sadi Carnot,
Je
voyais les collines au loin.
Du
quai s’éloignait déjà un paquebot…
…/..
Je
vous laissais, mes amis.
Sans
regret, sans amertume aussi.
Je
ne savais pas… De revenir, j’avais promis.
Mais
notre histoire s’arrêta ainsi.
Du
hublot, je voyais Bône au dessous des nuages,
Notre
belle cathédrale dressée vers le ciel,
Déjà
s’éloignaient les plages,
Du
Bréguet, je ne voyais plus que les ailes
Chacun
prit sa route, fit sa vie.
Avec
les bonheurs, les peines.
Nos
anciens s’en allèrent vers une autre vie
Nous
léguant les valeurs les plus sereines.
Les
années déroulèrent leurs chemins.
Chacun
d’entre nous choisit le sien.
Puis
le Net arriva … Plus de parchemin.
De
communiquer ce fut le nouveau moyen…
Surgit
le site, le fil d’Ariane.
Ce
jour là, devant l’écran, je restais interdit !
Point
n’en croyais cette manne ?
Ce
fut du souvenir, la mélodie…
Comme
un bouquet au mille fleurs,
Chaque
jour s’ouvrait la corolle des missives.
Stupéfaction
… Mais bonheur !
Ainsi
joies et amitiés revivent…
Notre
Saint Augustin
D’où
il est, nous regarde, compatissant
Lui,
au début de sa vie si libertin,
Sourit
de voir enfin rassemblés, ses enfants.
Et
nous dit …
« Simplement
pour cela soyez joyeux
Simplement,
dansez, riez, aimez, chantez…
Le
vent emporte vers les cieux
L’écho
de l’enfance, notre pays
enchanté. »
Et
nous grands-parents …
Soyons
la mémoire …
Jean-Yves
SARDELLA, ce 2 juin 2005 à Francin
(1962-2005)
JYS/Toutes
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